'eau c'est la vie. Comme la vie, elle s'use. Cela coule de source. Il convient donc de savoir que faire de toutes ces eaux devenues impropres à la consommation. Si elles résultent d'un usage de campagne,
pas de souci, la nature va s'en charger sans qu'il soit besoin d'y ajouter le moindre réseau, la moindre station. Pour une grande ville l'affaire se complique et pour toute la région qui entoure le Bassin
d'Arcachon dans laquelle 100 000 habitants pataugent à qui mieux mieux, c'est toute une infrastructure de collecte et d'épuration qu'il a fallu concevoir et développer. Pour la découvrir 15 adhérents
de CYBERILLAC se rendirent en cette matinée du 17 mai 2016 à l'EAU'ditorium du SIBA à Biganos.
Rien à voir avec l'informatique. Rien non plus avec l'accoustique si ce n'est ce jeu de mot astucieux qui fit croire à certains avoir été conviés à une visite de l'auditorium de Bordeaux.
CYBERTOM avait mis les choses au point en précisant que l'objet de cette visite était plus hydraulique que musical.
Le SIBA, Syndicat Intercommunal du Bassin d'Arcachon, organisme chargé de la gestion de trois stations d'épuration
et du réseau de collecte des eaux usées dispose d'un espace pédagogique situé sur la commune de Biganos, l'EAU'ditorium. D'importants moyens de présentation ont été mis en œuvre
pour expliquer agréablement et de façon ludique toute la problématique de cette gestion. Sur le mur de la salle où nous fûmes reçus est affichée une carte du Bassin tellement bien faite
qu'elle fut photographiée 6 fois ! On y voit, en jaune le réseau de collecte, en bleu le chemin de l'eau une fois nettoyée et les 3 stations d'épuration au sud du Bassin : La Teste, Biganos et Cazaux.
On y voit également un nuage ovale blanc au large d'Arcachon. Vous ne le saviez pas, c'est une île nouvelle surgie de la mer lors des récents séismes qui agitèrent la Charente. Non, je ris.
Ce n'est que le reflet d'un plafonnier, lequel, comme d'autres aussi troublants, perturbe la visite. Nos deux présentateurs n'ont pas pensé à éteindre l'électricité bien inutile dans cette pièce
largement éclairée par la lumière du jour. Leur truc à eux, c'est l'eau, pas le jus...
De part et d'autre de la carte, une série de photos évoque le partage de l'eau sur toute la région. Elles sont reliées par des fils blancs, rappelés discrètement à l'intérieur de chaque photo
pour sensibiliser le visiteur aux différents usages de l'eau, source de vie, je l'ai dit, avec les représentations des habitants du Bassin, faune et flore et de l'activité humaine.
Mais les personnels du SIBA ne sont pas que des poseurs de tuyaux, loin s'en faut. Ils sont experts sur tout ce qui concerne l'hydrographie du Bassin d'Arcachon et ont su nous faire toucher du doigt
la complexité de cette région subissant deux influences majeures : influence de l'océan et influence des bassins versants qui drainent les eaux de ruissellement vers cette mer intérieure. S'ajoute
l'action des marées qui la remplissent et la vident inlassablement deux fois par jour. Toutes ces eaux combinées déterminent des territoires particuliers, dunes, chenaux, vasières, rivières où
les espèces animales et végétales se sont acclimatées chacune à leur façon dans leur environnement propre. Tout cela forme un équilibre écologique fragile. Pour peu que l'homme y apporte son grain de sel,
en y déversant ses eaux souillées par exemple, et tout s'écroule. Alors, tout un système de surveillance a été mis en place pour traquer le moindre rejet, tout un réseau et des processus complexes
assurent que les eaux usées n'iront pas à la mer sans avoir été sérieusement épurées.
Mohamed était intarissable sur le sujet. Grâce à un écran tactile, il nous décrivit ce milieu en perpétuelle évolution. Les années passent et le vivant va et vient au gré d'on ne sait quels mystèrieux
phénomènes. Depuis 10 ans les zostères diminuent alors que le naissin d'huitres progressent. Ce n'est pas pour déplaire à CYBERTOM qui les aime tant !
l'EAU'ditorium, espace pédagogique, diffuse de fait des messages à l'intention du public pour qu'il aide à la préservation de cet environnement, lui qui prétend y vivre en harmonie avec
la nature et qui peut parfois sans le vouloir avoir des comportements allant à l'encontre de ses louables intentions. Le choix de l'infiltration et les consignes qui en résultent
face au ruissellement n'était, certes pas évident pour tout le monde, même si ces considérations hydrauliques n'entrent pas toujours très clairement dans les fondamentaux des
projets d'aménagement.
Depuis longtemps Isabelle, Marie-Reine, Pierre, Françoise, Alain et son épouse hésitaient entre infiltrer et ruisseler. Maintenant, ils savent.
Yohan avait pris le relais pour partager avec nous la passion de son métier. Il continua à nous décrire les particularités du territoire où il l'exerce et notamment la proximité des nappes qui
s'approchent de la surface dès que les pluies deviennent abondantes et persistantes. Si nous avons oublié qu'avant Bremontier et Chambrelent l'Aquitaine n'était qu'un marécage parcouru de bergers perchés,
poussant devant eux quelques rares moutons faméliques, le réseau des eaux souterraines, lui s'en souvient. Et cette situation géologique exceptionelle complique le travail des hydrologues en
période hivernale bien plus que l'été alors que la population est multipliée par cinq.
Yohan nous raconta avoir été confronté à des situations de crise pendant lesquelles l'évacuation des eaux surabondantes avait posé d'importants problèmes. Le ton de son discours augmenta d'un cran
dans la passion lorsqu'il nous dit que des personnes indélicates étaient capables d'ouvrir les regards du tout à l'égout pour faire s'écouler l'eau envahissant leur jardin. Cet acte d'incivilité le révoltait et
il nous expliqua qu'il pouvait avoir des conséquences dramatiques sur tout le système de collecte jusqu'à mettre en péril des quartiers entiers.
Autre sujet qui enflammait le discours de notre guide : le warf. Il a une mauvaise réputation car chacun y voit le déversement des égouts dans la mer à l'endroit précis où
il n'est même pas interdit de se baigner. Il transperce le cordon dunaire et se voit à des kilomètres à la ronde comme le dard empoisonné d'un monstre marin. C'est effectivement un énorme tuyau
qui s'avance dans les flots pour y rejeter les eaux usées du Bassin. Encore, s'il était caché, comme dans bien des endroits où la pollution agit en souterrain sans que personne ne la soupçonne !
Non, ici ce n'était pas possible. Les mouvements de l'océan, les marées, les tempêtes, les amplitudes importantes de la respiration des dunes eussent tôt fait d'emporter l'ouvrage ou de l'ensevelir.
Alors, puisqu'on ne peut le dissimuler, on le montre et on en est fier car il ne pollue pas. Il ne crache que des eaux propres, nettoyées de fond en comble. Et on en rajoute en disant que même
l'usine de Facture, dont on voit les cheminées depuis le hall de l'EAU'ditorium, utilise le réseau du SIBA pour cracher elle aussi. Qu'on se rassure l'usine a sa propre station d'épuration et
il est remarquable qu'une entreprise privée ait contractuellement la possibilité d'utiliser des installations publiques.
L'histoire du warf fut mouvementée comme en témoigne ce récit acide que j'ai trouvé en feuilletant le Net. On peut le lire en cliquant sur la photo à droite.
( Un nouveau click le fera disparaître )
Il y a longtemps de cela, l’usine de Facture s’appelait la Cellulose du Pin et appartenait au groupe saint-Gobain. Elle fabriquait du papier kraft et pour ce faire elle extrayait la cellulose des troncs de pin au préalable écorcés en les trempant dans des bains à base de soude ou d’autres produits chimiques tout aussi sympathiques. Quand les bains étaient renouvelés, les anciens étaient rejetés dans la Leyre qui les absorbait avant de les amener sans le Bassin. Les marées faisaient le reste. Devant des quantités de plus en plus industrielles de ces rejets, devant les premiers soubresauts de l’écologie, il a bien fallu envisager un système pour protéger le Bassin de ces dangereux effluents. La mairie d’Arcachon a été partie prenante dans cette affaire sinon son initiatrice. C’était l’époque ou les politiques ne volaient pas encore l’argent public, ils se contentaient de le gaspiller. Le maire et de nombreux conseillers municipaux se mirent à courir le monde pour aller examiner de près tous les émissaires en mer que comptait la planète. Et d’aller au Japon, en Finlande, aux Etats-Unis, etc. tout cela bien sûr aux frais du contribuable. Quand nous avons eu un Conseil Municipal spécialiste ès émissaires, un contrat a été signé avec une grosse entreprise néerlandaise. Je ne sais pas qui était véritablement les contractants. Est-ce que le SIBA existait déjà ? Le projet de cette entreprise néerlandaise était de construire un wharf en dur de 400 mètres d’où déboucherait un long tuyau enterré dans le sable de telle façon que le rejet se fasse à 4 kilomètres en mer. C’était le projet qui nous avait été vendu, à nous les citoyens. La société néerlandaise apporta force barges gigantesques à quelques brasses du bord de mer de la Salie et se mit au travail.
Elle choisit de commencer par placer le tuyau qui de 4 kilomètres en mer devait venir rejoindre l’extrémité du wharf à construire. Pour cela elle utilisait une énorme charrue qui creusait, sous la mer, un sillon dans lequel on plaçait un énorme tuyau en plastique noir d’au moins un mètre de diamètre. Après cela, la même ou une autre machine refermait le sillon sur le tuyau qui était ainsi enterré. On découvrit bien vite qu’aux termes du contrat qui nous liait à l’entreprise néerlandaise celle-ci ne travaillerait que les jours de beau temps et aurait droit à un dédommagement pour chaque jour de mauvais temps. Et la première année, les jours de beau temps furent particulièrement rares. J’ai le souvenir d’un chiffre ridicule. Je ne sais pas qui décidait qu’un jour dit était de beau ou de mauvais temps. Si bien qu’il fallut une bonne année pour enterrer les 3,6 kilomètres de tuyau en plastique. Bonjour les coûts.
Quand cette opération fut terminée, il y eut une grande tempête. Les barges dérapèrent sur leurs ancres sans gros dégâts, mais quand le calme fut revenu, il fut absolument impossible de retrouver ne serait-ce qu’un seul bout du tuyau enterré. Et ce n'est pas faute d'avoir cherché. Tout le travail était perdu. L’incompétence de la société néerlandaise ne pouvait pas être sans conséquence sur sa solidité financière et un jour un télex tomba à la mairie d’Arcachon : cette société avait déposé son bilan en laissant tout en plan. Cela n’allait pas déstabiliser nos Conseillers spécialistes ès émissaires qui prirent tout de suite les mesures conservatoires qui s’imposaient. Ils firent saisir tout le matériel abandonné par la société néerlandaise pour essayer de récupérer une partie de l’argent ainsi gaspillé. Las, tout le matériel était en leasing et fut récupéré par la société financière qui l’avait loué.
Tant et si bien que lors de la saison touristique suivante,le tuyau en plastique qui sortait de la forêt était supporté pendant 30 ou 40 mètres en mer par des poteaux provisoires en bois. Le tuyau dégorgeait ainsi ses horreurs jour et nuit au bord de la plage dans une bonne odeur de Facture. Alors que ces effluents se dissolvaient sans faire d’histoire dans l’eau douce de la Leyre, ils se mirent à émulsionner quand ils étaient ainsi rejetés sans précaution dans l’eau salée. Bonjour le spectacle. Devant la colère du peuple, un ministre, je ne sais plus lequel, vint se baigner trois minutes devant force caméras au pied dudit tuyau pour montrer qu’il n’y avait aucun danger pour la population locale. Il n’y avait pas besoin de cette démonstration pour prouver que décidément dans notre pays les hommes politiques sont prêts à tout pour conserver leur poste.La saison finie, il fallut reprendre le problème à la base. On fit un nouvel appel d’offre. Cette fois il s’agissait de construire d’abord le wharf de 400 mètres, pour les 3,6 kilomètres suivants, on verrait après. Une grosse société nationale soumissionna et emporta le marché. Elle amena tout son matériel à La Salie, et huit jours plus tard, elle pliait tout et repartait. Sans doute que ses ingénieurs avaient compris qu’il y avait plus à perdre qu’à gagner dans cette affaire. Une autre entreprise la remplaça qui construisit enfin le wharf que nous voyons de nos jours. A quelques jours de son inauguration, je ne sais plus si c’était avant ou après, voilà qu’une plateforme pétrolière rompt ses amarres dans le Golfe de Gascogne. Elle se met à dériver en se dirigeant dangereusement vers l’extrémité de ce wharf tout neuf. Il s’en fallut d’un cheveu qu’elle ne l’emporta. Une fois le wharf construit, on abandonna l’idée de le prolonger d’un tuyau enterré. Où l’on ne trouva pas l’argent pour le faire.
Dans les premières années de son exploitation, la mer gagna sur la côte et il fallut enrocher le début du wharf pour le défendre contre les vagues. Puis la mer changea d’avis et se mit à reculer.
Aujourd’hui il n’y a plus que la moitié du wharf qui est en mer à marée basse. Bien sûr, tous les effluents qui sortent de son tuyau et qui ne proviennent plus que de la seule usine de Facture mais de toutes les communes riveraines sont parfaitement traités et sans danger aucun pour la santé publique. Cela fait je ne sais pas combien d’années qu’on nous le répète.
Quoi qu’il en soit, il y a quelque temps sont apparues des pancartes interdisant de ramasser des coquillages à je ne sais plus quelle distance à gauche et à droite dudit wharf. Des coquillages à l’océan, il n’y en a jamais eu des masses. La baignade par contre est parfaitement autorisée au mépris du sacro-saint principe de précaution.
Une idée. Nous devrions demander à Tchernoblaye, ce sont des spécialistes, de nous concocter un somptueux dépliant publicitaire sur le Bassin d’Arcachon portant en couverture une de ces belles photos que je vous ai conseillé de regarder pour vous demander si nous étions bien autorisés à parler d’écologie. Il suffirait ensuite de diffuser ce prospectus dans la région à nos nombreux visiteurs pour qu’il se passe assez vite quelque chose.
Bien à vous.
Jean-Pierre Ardoin Saint Amand.
Les efforts de réhabilitation du warf n'ont pas échappé à Isabelle qui nous propose cette photo.
Elle nous propose aussi ce petit tableau qui trace sa consommation d'eau sur quelques années. Lors de la visite le prix de l'eau fut au cœur des débats. Il est vrai que le SIBA ne peut pas vivre que de
subsides étatiques et que ceux qui la consomment doivent contribuer aux frais occasionnés par son traitement. Le prix du m3 inclue donc un certain nombre de taxes qui le font varier d'un consommateur
à un autre dans des proportions parfois étonnantes. Ainsi avons-nous à St Jean d'Illac, commune où l'eau fut un temps la plus chère de France, des variations allant jusqu'à 15 euros le m3.
Pas possible ! C'est du champagne qui coule du robinet !
( Isabelle, pour un prochain atelier tu nous apprendras comment réaliser ce type de tableau avec Excel... )
Nous ne visitâmes pas la station d'épuration de Biganos. A la place il nous fut projeté une vidéo expliquant les différentes techniques de traitement de l'eau. Elle passe dans différents bacs et à chaque fois
perd une partie de ses polluants, par gravitation dans les premières étapes, par l'action des bactéries en suivant et par d'autres procédés, comme les UV pour finir. Le SIBA est toujours à l'écoute
de perfectionnements et tellement attentif à tout ce qu'inventent les ingénieurs qu'il nous promet un retour de l'eau traitée vers la distribution. Bon ! Ce n'est pas pout tout de suite...
Yohan avait plaisanté en annonçant une interro écrite après la visualisation du film. La salle de projection était partagée en deux : d'un bord les fauteuils rouges, de l'autre les bleus.
Il fut très attentif à nous répartir équitablement de chaque côté. Pourquoi ? Justement parce qu'il ne plaisantait pas, l'interro ne fut pas écrite mais visuelle,
les questions posées sur l'écran et chacun devant répondre avec une télécommande personnalisée. Vraiment le SIBA n'hésite devant aucune solution moderne pour enfoncer bien profondément les messages
de sa politique dans le crane de ses visiteurs. Avec de tels moyens, qui feraient le bonheur de bien des enseignants, nul doute que chacun applique comme il faut désormais les consignes liées au bon
usage de l'eau : ne pas vider ses pluviales dans le tout à l'égout, infiltrer au lieu de ruisseler, préférer les laveuses automatiques pour sa voiture plutôt que son tuyau d'arrosage etc...
Score honorable pour les deux équipes, les rouges/marées l'emportant sur les bleus/vents.
CYBERTOM en est resté Baba ! Il aurait bien voulu toucher du doigt le matériel et le logiciel ayant permis cette conclusion inattendue d'une visite technique et vivante qu'il recommande à tous ceux
qui ont sur le Bassin d'Arcachon encore bien des choses à apprendre, malgré une fréquentation assidue et aux autres qui le veulent découvrir. Le passage à l'EAU'ditorium serait un préambule
original à des vacances différentes autour de cette mer intérieure si riche, si changeante dans ses paysages, sa lumière, ses mouvements et son activité qu'on en tombe forcément amoureux.
Et, comme préambule au préambule, rien ne vaut un petit tour sur le site du SIBA fort bien documenté.
Au Bistrot d'Audenge où CYBERTOM avait réservé le déjeuner, le patron nous accueillit avec ces mots :
Installez-vous, il y a de l'eau sur les tables...
Voilà qui n'était guère dépaysant !
Enfin, il consentit à nous servir un pichet de vin pour accompagner une cuisine simple et inspirée. Accueil bon enfant mais service un peu lent. Qu'importait ! Malgré l'heure avancée dûe
à une visite de l'EAU'ditorium plus longue que prévue, nous avions le temps de tranquillement nous restaurer.
Il vit sur le Bassin d'Arcachon une quantité d'oiseaux considérable. Comme les touristes et les vacanciers, ils trouvent dans cet environnement particulier le confort qui leur convient. La bernache
cravant se régale de zostère naine, La sterne caugeck a fait construire sur le banc d'Arguin, l'aigrette garzette, quand elle ne pêche plus sur le Bassin s'approche des maisons et s'en prend à vos
carpes koï, le bécasseau sanderling s'amuse avec les vagues de l'Atlantique, l'avocette élégante joue de son bec recourbé pour attraper les petits invertébrés, le chevalier gambette trouve toujours dans
les parcs à huitres un piquet où se percher et faire le beau, Le cochevis huppé virevolte joyeusement au dessus des dunes, le courlis cendré fouille la vase avec son bec étrange et en extirpe vers, mollusques
et crustacés, le cygne tuberculé nageant dans les esteys se croit revenu dans les grands espaces nordiques d'où il fut importé, le goéland leucophée, ce charognard des plages, trouve son bonheur sur tout
le pourtour du Bassin, l'huîtrier pie ne mange pas les huitres mais les coques qu'il trouve ici en abondance et que fait la mouette rieuse, sinon se moquer des bordelais...
Seule la cigogne zinguée d'Audenge fait figure d'intruse. Elle n'a pas échappé à l'œil d'Isabelle qui aime à surprendre l'insolite.
FIN
Jean-Pierre VENNIN
Mai 2016
Crédits photographiques :
Isabelle DESCROIX
Michel ORTZ
CYBERTOM
Retour à l'accueil
|